Soutenance de thèse de Sébastien GARCIA

Ce travail de thèse avait pour objectif général de répondre à la question suivante : « Quel est l’effet des propriétés amortissantes de la chaussure sur la biomécanique d’atterrissage chez des volleyeurs ? ». Cette question générale a été traitée sous plusieurs niveaux d’analyses. Tout d’abord, la biomécanique d’atterrissage de deux types de sauts spécifiques à la pratique du volleyball a été caractérisée chez des volleyeurs expérimentés et des novices. Cette étude a mis en évidence que l’expérience des joueurs de volleyball acquise avec la pratique de ce sport influençait la cinématique d’atterrissage lors des sauts de bloc et de smash. Les résultats ont aussi révélé qu’un atterrissage précédé d’un saut vers l’avant générait des forces plus élevées au niveau du tendon patellaire par rapport à un atterrissage précédé d’un saut vertical. Ensuite, l’influence des propriétés amortissantes des chaussures sur la biomécanique d’atterrissage d’un saut a été étudiée chez un groupe de volleyeur. Les résultats ont montré que le positionnement et l’intensité de l’amorti modifiait la force d’impact et la cinématique d’atterrissage pour certains participants mais n’induisait aucune différence sur le groupe complet. La condition raide à l’avant-pied et souple à l’arrière-pied semblait être la solution optimale pour diminuer la force d’impact par rapport à une ou plusieurs condition(s) expérimentale(s) pour le nombre maximum de participants. Enfin, la dernière étude visait à quantifier de manière individuelle la perturbation de la cinématique d’atterrissage d’un saut induite par un changement d’amorti des chaussures. Les analyses individuelles ont révélé qu’il n’existait pas un niveau d’amorti universel qui réponde aux besoins de tous les individus. Un niveau d’amorti pouvait être adapté à une personne mais pouvait ne pas l’être pour une autre. Ce phénomène n’était pas observable avec l’approche par groupe.

The general objective of this work was to answer the following question: "What is the effect of the cushioning properties of the shoe on the biomechanics of landing in volleyball players?". This general question was examined at several levels of analysis. First, the landing biomechanics of two types of jumps specific to volleyball practice were characterized in experienced and novice volleyball players. This study highlighted that volleyball players' experience influenced the landing kinematics during block and spike jumps. The results also revealed that a landing preceded by a forward jump generated higher forces at the patellar tendon compared to a landing preceded by a vertical jump. Then, the influence of the cushioning properties of footwear on the biomechanics of landing a jump was studied in a group of volleyball players. The results showed that the positioning and the intensity of the cushioning modified the impact force and the landing kinematics for some participants but did not induce any difference on the complete group. The stiff forefoot and soft rearfoot condition appeared to be the optimal solution to decrease impact force compared to one or more experimental condition(s) for the maximum number of participants. Finally, the last study aimed to individually quantify the disruption of landing kinematics of a jump induced by a change in shoe cushioning. The individual analyses revealed that there was no universal level of cushioning that met the needs of all individuals. One level of cushioning might be suitable for one person but might not be suitable for another. This phenomenon was not observed with the group approach.